Elisabeth et Alain en bretons ( 1950 ou 1951 )Elisabeth et Alain en bretons ( 1950 ou 1951 )Elisabeth et Alain en bretons ( 1950 ou 1951 )Elisabeth et Alain en bretons ( 1950 ou 1951 )Elisabeth et Alain en bretons ( 1950 ou 1951 )Elisabeth et Alain en bretons ( 1950 ou 1951 )Elisabeth et Alain en bretons ( 1950 ou 1951 )Elisabeth et Alain en bretons ( 1950 ou 1951 )

HISTOIRES des FAMILLES GAUTIER et COZANET

de 1605 à Aujourd'hui      (par Alain Gautier)

 

 

   

Martial Guillaume Marie TESTARD DU COSQUER 1820 - 1869

Archevêque d' Haïti en 1862

 Parenté

 

Mgr Testard du Cosquer fut, à partir de 1864, le premier archevêque d’Haïti. Il contribua au développement de l’île en y créant des écoles et un hôpital. La révolution haïtienne l’obligea à rentrer en France.

Avant 1862, il fut curé de Notre Dame des Carmes à Brest de 1857 à 1862 et c'est Victor Mathurin COZANET un des frères de notre arrière arrière grand-père qui lui succéda de 1862 à 1879. Il n'y a aucune parenté entre ces deux personnages mais ils se connaissaient probablement car le neveu de Victor COZANET , Prosper Jean Marie Gabriel COZANET (notre arrière grand-père) épousa Anna BARJOU dont le Père Ferdinand BARJOU était un cousin par alliance de Martial Guillaume Marie TESTARD du COSQUER.

CURÉS DE NOTRE-DAME DES CARMES

1857-1862. Martial Testard du Cosquer.
1862-1879. Victor Cozanet.
1879-1888. Émile Fleiter.
1888-1903. Pierre Monfort.
1903, M. Martin.
Extrait des archives diocésaines de Quimper et du Léon

 

LA MISSION D'HAITI 

Nous l'avons dit plus haut, le 10 juin 1864, Mgr Testard du Cosquer, accompagné d'une quinzaine de prêtres, de trois frères de L'Instruction Chrétienne de Ploërmel et de six religieuses de Mère Javouhey, débarquait en Haïti. C'était le premier résultat du Concordat signé entre la République d'Haïti et le Saint-Siège.

L'ancienne colonie française de Saint-Domingue avait pris son indépendance depuis 60 ans, en 1804, et pris le nom de République d'Haïti. A l'appel de la Convention qui avait décrété l'abolition de l'esclavage, les 400 000 noirs de la colonie s'étaient dressés contre les 30 000 planteurs blancs qui les tenaient en servitude. Toussaint Louverture, qui dirigeait la révolte, pris par traîtrise, allait finir ses jours en France au Fort de Joux, prisonnier de Napoléon. L'histoire présente parfois des faits curieux : c'est en costume de Général du Consulat que Toussaint combattait et c'est en Français que fut rédigée la Proclamation de l'Indépendance ! 

Après l'indépendance, la situation politique et économique se dégrada. Quant à la situation religieuse, elle se caractérisa par l'asservissement complet des ecclésiastiques douteux, accourus d'eux-mêmes, ou appelés par les pouvoirs publics. On a vu Dessalines, successeurs de Toussaint Louverture, nommer curé de paroisse un ancien tambour de son armée, sans qu'il ait été ordonné prêtre bien sûr. Vingt ans de tractations avec Rome avaient enfin trouvé leur aboutissement dans le Concordat que Mgr. Testard du Cosquer venait de mettre en application. 

Étrange aventure à la vérité pour les « fils de l'ancien Maître » qui venaient se mettre au service des esclaves émancipés. 

Mais pourquoi les avait-on choisis et envoyés ? Brusquement arrachés à leur pays et à leurs habitudes de vie, ces prêtres séculiers allaient faire le saut dans la nuit et s'improviser missionnaires au milieu des Noirs d'Haïti. Pourquoi ? La raison est simple : aucune congrégation missionnaire contactée, aussi bien en France qu'en Belgique, n'était disposée à reprendre l'évangélisation d'Haïti, dont la situation religieuse oscillait entre le schisme et l'anarchie. Quelle gageure ! « quelle aventure vouée à l'échec » pensaient certains augures. 

Pourtant ainsi en avait décidé le pape Pie IX en appelant l'abbé Testard du Cosquer, curé des Carmes de Brest à tenter cette délicate entreprise. Le Saint Père faisait fond, nous dit ce dernier, sur la solidité de la foi des Bretons et leur dévouement au Saint-Siège. La petite équipe allait être mise rapidement au banc de l'épreuve. 

Il y eut des heures sombres où l'on pouvait redouter le pire :déménagements incessants par suite des révolutions et des incendies, absence de moyens, vexations odieuses de la part des autorités etc et en plus de cela, la disparition rapide des missionnaires par suite des fatigues excessives et des épidémies de fièvre jaune ! 

Pendant les 10 premières années, la moyenne de vie des missionnaires fut de… 3 ans ! 

Au bout des 20 premières années, 113 missionnaires sur les 273 débarqués étaient morts, dont 32 avant un an de ministère. 

Au bout des 40 premières années, la moyenne de vie n'était encore que de 6 ans ! et au bout de 50 ans, 300 missionnaires étaient décédés, la plupart dans la fleur de l'âge. 

Pour mesurer la difficulté de ces débuts à leur exacte dimension, il faut signaler l'échec personnel et la mort prématurée du pionnier, Mgr Testard du Cosquer, qui fut destitué par un gouvernement hostile et mourut à Rome en 1869, sans avoir pu revoir le pays auquel il s'était donné si vaillamment. Pourtant, en 3 ans seulement, il avait pu donner à l'Église les orientations décisives pour le futur et qui allaient être suivies : il avait éveillé l'intérêt de l'Église pour Haïti, fondé à Paris, dans les locaux des pères du Saint-Esprit le séminaire d'Haïti et confié à la même congrégation le petit séminaire collège Saint-Martial qu'il avait ouvert à Port-au-Prince. Il avait surtout entraîné avec lui dans l'aventure celui qui allait être le véritable organisateur de l'Église d'Haïti : Mgr GUILLOUX, un Ploërmelais, dont on ne sait ce qu'il faut le plus admirer, de sa patience ou de sa ténacité. Ce que cet homme a pu réaliser personnellement et faire avec à ses collaborateurs est surprenant. 

Tout d'abord, il allait arracher l'Église à la sujétion d'un état césaro-papiste. Sa réponse à Napoléon III qui, en 1861 avait pensé à lui pour un diocèse de France, vaut la peine d'être rapportée, car elle explique ce qui sera, tout au long de sa présence en Haïti comme archevêque, de 1870 à 1885, sa ligne de conduite. 

Napoléon III, en lui proposant un évêché, par intermédiaire bien sûr, lui avait « demandé de faire quelques promesses en faveur du gouvernement si les exigences de la politique venaient à le réclamer ». L'abbé Guilloux avait répondu que si un jour l'épiscopat lui était imposé « il en remplirait les charges dans toute la liberté  de sa conscience, en se conformant sans réserve aux enseignements du successeur de Pierre ».  

Informations prises sur le site de : http://www.lampaul-guimiliau.com/




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